Abus sexuels, maltraitance et mauvaises pratiques à la DPJ : les services de protection de la jeunesse dans la tourmente
Imprimé
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Finaliste
Ariane Lacoursière, Caroline Touzin, Gabrielle Duchaine, et Katia Gagnon
Des dizaines d’enfants enlevés à leurs parents sous de faux prétextes; d’autres, aussi jeunes que neuf ans, placés en isolement ou en contention de manière routinière; un centre de rééducation où une dizaine d’éducatrices ont des relations sexuelles avec de jeunes délinquants; une famille d’accueil où se pratiquent des agressions sexuelles depuis 15 ans malgré les signalements aux autorités. Ce ne sont là que quelques exemples de la quinzaine de reportages publiés en 2024 par le quotidien La Presse, illustrant de manière éloquente les dysfonctionnements des services de protection de la jeunesse au Québec. Par leurs enquêtes aussi méticuleuses que troublantes, les journalistes Ariane Lacoursière, Caroline Touzin, Gabrielle Duchaine et Katia Gagnon ont provoqué une onde de choc qui a forcé les autorités provinciales à redresser la gestion de la DPJ. Ainsi, trois directions régionales ont fait l’objet d’enquêtes; une a été mise sous tutelle; la directrice nationale de la DPJ a dû démissionner; et le gouvernement québécois a créé un poste de Commissaire à la santé et au bien-être des enfants, autant de conséquences directes du travail acharné de ce quatuor de journalistes.
